Parmi les raisons qui stressent le plus les lycéens au moment du BAC, c’est de se tromper d’orientation. Cette inquiétude bat des records. Il s’agit de la peur de choisir une voie qui finalement ne plait pas ou n’offre pas de réels débouchés. Comment réagir ? Est-ce pénalisant pour la suite de son parcours ?
Qu’est-ce qui a influencé votre choix ?
Le premier pas est de reconnaitre le ou les facteur(s) qui ont joué un rôle dans la décision afin de les prévenir pour la suite.
- Le manque d’informations et de recherche
On doit le reconnaitre, la plupart du temps au lycée on est un peu coupable 🤷🏾 de ne pas suffisamment se renseigner sur les voies possibles. Nous avions une vague idée mais peu d’entre nous ont réellement investiguer notre future carrière. Même en disposant de plusieurs ressources pour s’orienter (notamment sur internet), la plupart des élèves se sentent perdus ou remettent à plus tard la décision (stratégie d’évitement). Pourtant sans vision et idée claire de son avenir, on navigue à vue et sans objectif. Ce qui conduit à un choix de parcours aléatoire.
- L’influence des parents
Certains jeunes peuvent subir une forme de pression de leur famille ou être influencés par les croyances sur la valeur des métiers. Ils se sentent obligés de suivre une voie pour rendre leurs parents fiers. Et cette décision prise pour une « bonne cause » les rattrapent car ils auraient préféré opter pour une autre alternative.
- L’influence de l’environnement
Comme la précédente, ce paramètre peut avoir un impact positif car on peut se découvrir une vocation mais il est à double tranchant.
Le dernier cas peut survenir quand on s’inspire d’une personne de l’entourage qui exerce un métier qui « rapporte beaucoup d’argent » … et qu’on s’arrête la ! L’argent peut être certes un levier important mais sans analyse poussée du contenu quotidien du métier, de l’adéquation avec sa personnalité… l’idée du métier est arrêtée.
Avec trop peu d’affinités, on abandonne rapidement dès les premières difficultés.
La filière du baccalauréat sur laquelle on est engagée peut (à tort) nous pousser à nous limiter. Un élève en études scientifiques n’envisagera peut être que les sciences ou l’économie, alors que plusieurs opportunités s’offrent à lui.
Pour voir le panorama des voies possibles, n’hésitez pas à vous reporter aux articles sur les débouchés sur BAC scientifique et du BAC littéraire.
Poursuivre ou arrêter ?
C’est bien souvent une décision difficile à prendre et face à laquelle on se sent bien seul(e). Pour faire votre choix, il vous revient de mesurer les « coûts psychologiques » que vous êtes prêts à supporter pour prendre la meilleure décision.
Vous décidez de vous réorienter, potentiellement vous serez confronté à :
- La perte de motivation à l’idée de repartir à zéro dans son cursus
- Le fait d’être découragé(e) quand on n’avance pas aussi vite que les personnes de la même promotion
- L’annonce à sa famille … concrètement le fait de passer pour une personne indécise ainsi que les frais de scolarité à débourser
Cela peut mieux se passer, rassurez-vous 😉
Vous décidez de poursuivre les études entamées, éventuellement cela aura pour conséquence :
- De vous mener vers un métier que l’on n’aime pas ou qui a peu d’intérêt
- De générer du stress et des baisses de performance
- Sur le long terme, éprouver de la fatigue mentale et un épuisement émotionnel
Si la contrainte financière ou le soutien familial est (vraiment) conditionné par ce choix, vous pouvez « pousser » pour terminer les études. Dans ce cas, il vous faudra de la détermination, et garder en tête de revenir à votre choix de cœur en parallèle ou l’issue de cette formation.
Le premier comme le second choix vous demanderont des efforts, lesquels êtes-vous prêts à consentir ?
Changer de cap signifie-t-il … qu’on a échoué ?
On doit le dire la société nous enseigne qu’il est négatif de faire des erreurs et qu’elles sont à éviter à tout prix. Chez Edukiya on peut le dire … ce n’est pas la fin du monde. Changer car l’on reconnait que la formation choisie n’est pas adaptée à sa personnalité, ses besoins et attentes est un acte courageux.
Pour avoir été à votre place, quand ce choix est motivé et honnête, cela ne fait pas aussi mal qu’on le pense. Sur le moment oui, c’est déstabilisant mais une fois « l’épreuve » passée, il peut arriver de se demander pourquoi on ne l’a pas fait plus tôt.
Être flexible et s’adapter s’apprend, c’est même une compétence recherchée par les entreprises. On ne choisit plus un métier pour toute sa vie professionnelle. L’époque ou l’on faisait la même activité toute sa vie est révolue. Selon l’INSEE, on changera de métier en moyenne 4 à 5 fois à l’ère du digital. Si la société et le système éducatif n’a pas encore intégré cette vérité. C’est à vous de montrer votre détermination.
Plus tôt vous vous apercevez que quelque chose ne vous convient vraiment pas, mieux c’est.
Il est également difficile de s’en vouloir éternellement pour notre erreur de jugement quand on n’a jamais travaillé et que l’on ne connait pas le monde professionnel. On peut excuser ce manque de recul, quand ensuite nous faisons notre maximum pour bien décider.
Ce que vous avez appris au cours de cette période vous servira toujours par la suite.
Sans vous en rendre compte, vous mettrez à profit les connaissances et les compétences que vous avez développées dans cette première voie. Ce que l’on perçoit comme erreur est une source d’apprentissage.
Nelson Mandela ne disait-il pas « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ».
Une chose est sûre, pour faire un pivot dans le bon sens, c’est le moment de bien se renseigner pour construire sa réorientation. Le respect des délais d’inscription auprès des établissements est bien sûr à considérer. Avec cette nouvelle chance, vous voulez bien faire les choses car changer tous les quatre matins, peut porter préjudice pour vos futures candidatures (CV) auprès des entreprises.
Bien se connaitre est une étape incontournable pour orienter sa trajectoire scolaire. Et pour poursuivre ce cheminement, LETUDIANTMAG.CG vous propose de faire le test d’orientation et de vous reporter aux articles d’orientation. Vous ferez le point votre niveau scolaire, vos goûts, votre personnalité.
Pour renforcer son intérêt pour sa nouvelle voie, n’hésitez pas à :
- Effectuer quelques jours dans une entreprise ou un commerce ou un stage pour observer si le métier nous plait est aussi intéressant (au lycée, avant les études ou à l’Université)
- Echanger avec un professionnel du secteur ou du métier (demander autour de soi, regarder des vidéos métiers Youtube…)
- Solliciter un conseil en orientation, sur la page contact MONAVENIR.CG ou en écrivant à l’adresse mail suivante : monavenir@letudiantmag.cg
En somme, une catastrophe … non, mais l’occasion de reconnaitre et d’accepter ce virage. Les bénéfices sur le long terme surpasseront les difficultés vécues sur le moment, et éviteront les regrets. L’éducation n’est pas une course, il s’agit de la terminer au bon endroit.
Évoluer dans un secteur ou un environnement dans lequel vous prenez plaisir à travailler n’en vaut-il pas la peine ? Après tout « il n’y a pas d’échec, il n’y a que de l’expérience »
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