Inutile d’aller à la bibliothèque sans avoir un plan d’attaque, en se disant qu’«on verra bien sur place».
Savoir ce que l’on veut
Première règle à suivre pour travailler efficacement : on doit se rendre à la bibliothèque en ayant en tête un objectif, par exemple lire tel ouvrage, approfondir un point défini à l’avance, retrouver telle référence… Une fois l’objectif atteint, on peut quitter les lieux – sauf s’il vous reste des forces ou qu’une piste intéressante mérite d’être approfondie séance tenante.
Regrouper les recherches
Pendant les premières heures de travail en bibliothèque, si vous avez l’intention de fréquenter par la suite les mêmes lieux, il est plus intelligent d’effectuer une recherche systématique des cotes de classement. Pour cela, regroupez les titres qui vous intéressent et notez toutes leurs références en une seule fois, en vous aidant des fichiers informatiques. Ce travail vous assurera plus de confort à l’avenir.
Être patient
Il ne faut pas non plus oublier de prévoir un délai avant d’obtenir un ouvrage rangé dans les réserves : entre le moment où l’on remplit la demande et celui où l’on obtient le document, il s’écoule généralement entre un quart d’heure et une demi-heure.
Il est donc plus judicieux de demander plusieurs ouvrages à la fois. On peut profiter de l’attente pour effectuer des tâches plus délassantes : mettre de l’ordre dans ses notes, recopier les références complètes d’un ouvrage, réfléchir à la suite du travail…
S’accorder des pauses
Il ne faut pas négliger les pauses : prendre le temps de s’étirer et ne pas oublier de manger et de boire. On n’est pas tout le temps performant, et c’est normal : de toute manière, l’attention ne peut pas se maintenir complètement plus d’une ou deux heures d’affilée.
Il arrive aussi que l’on bute sur une difficulté. Celle-ci peut être d’ordre théorique, en général un problème de compréhension. Dans ce cas, après avoir relu le texte – et les pages qui précèdent – on peut consulter des ouvrages plus généraux. Si la difficulté persiste, il vaut souvent mieux laisser reposer (entre une heure et quelques jours). Entre-temps, on peut demander de l’aide autour de soi (étudiants, professeurs éventuellement).
Ne pas s’obstiner en cas de blocage
Si la difficulté est d’ordre pratique, par exemple un ouvrage introuvable, il faut passer à autre chose – en attendant d’avoir trouvé une astuce pour se procurer le document. Si le problème d’accès est irrémédiable, on devra se résoudre à faire sans.
Lire l’article : Mémoire, rapport de stage, que faire en cas de document introuvable ?
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Dans tous les cas, rien ne sert de se lamenter plus de dix minutes sur un problème : il vaut mieux se résoudre au blocage momentané, et accepter les tâches moins intellectuelles, qui font cependant avancer le travail.
Photocopier
Lorsqu’au cours d’une lecture, on se surprend à recopier intégralement de longs passages d’un document, on doit se demander si ce n’est pas le signe d’une fatigue intellectuelle ou d’une baisse du sens critique.
Si ce n’est pas le cas, et que le texte considéré est effectivement très riche pour la réflexion, mieux vaut alors le photocopier. Pour ne pas vous ruiner, réduisez le format des photocopies, ou reprenez juste la table des matières et la bibliographie.
Apportez des trombones, de la monnaie, et notez les références du livre sur la première copie. Gagnez aussi du temps en faisant vos photocopies dans l’ordre inverse (de la page 20 à la page 1) : vous n’aurez pas à tout reclasser.
Utiliser les bornes informatiques des bibliothèques
La majorité des bibliothèques ont depuis longtemps troqué les fichiers papier contre des postes informatiques qui permettent au lecteur de trouver les références et l’emplacement de chaque document.
Cependant, les systèmes de recherche par critères sont parfois un peu capricieux. Un conseil donc : complétez le maximum de rubriques et persévérez. Il se peut que vous ayez mal orthographié le nom d’un auteur ; vous risquez donc de ne pas le trouver. Cherchez alors avec le titre (complet ou par mots-clés), avec le sujet.
Des catalogues communs
Sachez aussi que les bibliothèques ont souvent mis en commun leurs catalogues : vous saurez ainsi immédiatement si le document est disponible ailleurs. C’est notamment le cas pour les bibliothèques municipales (qui vous permettent d’emprunter les documents !) et les bibliothèques spécialisées.
Notons que la ville de Paris a mis en ligne les catalogues de ses bibliothèques municipales et spécialisées. Les bibliothèques universitaires donnent également accès au site du Sudoc (Système universitaire de documentation). Au besoin, n’hésitez pas à demander de l’aide aux documentalistes. Une fois l’ouvrage localisé, vous pourrez vous adonner aux joies du prêt interbibliothèques (ou vous déplacer !).about:blank