La situation préoccupante en Ukraine où la Russie est passé à l’offensive écartant les solutions diplomatiques, rend difficile le séjour des étudiants africains sur les campus universitaires de Kiev.
Le réveil a été brutal pour les nombreux étudiants africains dont de nombreux congolais résident en Ukraine. Si certains ont réussi à quitter l’Ukraine ces dernières semaines, ils sont encore nombreux dans la capitale. Et la grande majorité souhaite désormais rentrer au pays.
Ce témoignage recueilli par RFI (Radio France International) d’un étudiant Congolais , réveillé par les bombardements au petit matin du jeudi 24 février, témoigne de la panique qui règne au sein de la communauté estudiantine africaine.
Je suis un peu stressé parce que j’ai été réveillé par des bruits de bombardements. Et avec la panique et la tension, j’ai couru directement sous l’escalier et dans la cave pour me cacher. Je suis remonté au bout d’une heure à ma chambre.
Témoignage d’une étudiante Congolaise résidente à KIEV, recueilli par RFI
Tous les étudiants étrangers résident en Ukraine et se trouvant pour la plupart à Kiev, pensaient que ce conflit devrait trouver une issue diplomatique, mais c’était sans compter sur l’abnégation de la Russie portée par son indomptable président Vladimir POUTINE qui voulait à tout prouver aux yeux du monde que son pays ne devrait se faire intimider par personne.
Comme cet étudiant Congolais, Ils sont plusieurs milliers présents dans la capitale ukrainienne, originaires de nombreux pays africains, du Nigeria, de l’Afrique du Sud, en passant par le Ghana. Depuis hier jeudi, l’heure de l’invasion de Kiev par Moscou, c’est l’inquiétude qui règne.
Honnêtement, nous sommes encore en panique, car personne ne sait ce qui va se passer d’une minute à l’autre. Nous avons tous quitté Kiev après le début des attaques. On a pris la voiture et nous sommes partis. En ce moment, je me trouve à Zaporijia, on a choisi de venir là car c’est loin des frontières russes et de toutes les attaques. Nous restons ici jusqu’à la réouverture de l’espace aérien qui nous permettra ensuite de quitter le pays. Certains pays ont déjà commencé à évacuer leurs citoyens, mais le Nigeria n’a réagi qu’après l’attaque. Chaque fois qu’il y a un problème, ils devraient prendre des précautions, et non proposer des solutions au moment où le problème survient. Personne ne s’attendait à cette invasion. Nous croyions tous à une solution politique au conflit. Donc cela, oui, nous a surpris. Nous espérons et attendons simplement à un cessez-le-feu afin que les étrangers puissent quitter le pays
Témoignage d’ Usman Abdulahi 30 ans, étudiant nigérian en médecine vivant en Ukraine depuis plus d’une décennie.
Que fait l’État Congolais pour les nombreux étudiants Congolais ?
Aussitôt l’offensive Russe lancée en Ukraine, après de nombreuses inquiétudes des congolais sur le sort de leurs compatriotes, le gouvernement Congolais au travers de son Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, s’est fendu d’un long communiqué visant à informer l’opinion publique et les congolais, que le gouvernement congolais suit de près l’évolution de la situation en Ukraine et reste préoccupé du sort et des condition dans lesquels se trouvent les nombreux étudiants et ressortissants congolais.
N’ayant pas d’Ambassade, ni de Consulat en Ukraine, c’est donc l’Ambassadeur du Congo près de la République de Turquie qui suit de près et prends contact avec la communauté congolaise à Kiev pour en tenir informer le gouvernement congolais.
Les Congolais veulent que l’État Congolais évacuent les compatriotes résident en Ukraine
Pour de nombreux Congolais, la solution pour venir en aide aux étudiants et ressortissants Congolais, reste l’évacuation. Ils veulent que le gouvernement congolais, mettent les moyens qu’il faut, come le font de nombreux pays et évacuent les congolais vers des pays voisins ou vers la Turquie, le temps que la situation revienne à la normale.
Pour l’instant, le gouvernement n’a encore pris aucune mesure dans ce sens, mais reste tout au moins préoccupé par la situation de ses nombreux ressortissants.
Même son de cloche pour les autres étudiants étrangers et africains, qui commencent à réfléchir à quitter l’Ukraine et à rentrer au pays. Dyn, 20 ans est étudiant en faculté de pharmacie. Originaire du Congo-Brazzaville, il est à Kiev depuis deux ans. Triste et choqué par la violence, isolé dans la capitale de l’Ukraine, il espère pouvoir rentrer au pays.
Tristesse parce qu’on ne s’y attendait pas, parce que c’était dans la nuit, les gens étaient en train de dormir. Et on écoute les bombardements, les bâtiments qui prennent feu. La panique dans la ville, forcément après j’étais inquiet. Je me dis : « Jusqu’où ça va aller ? Qu’est-ce que je peux faire dans ce genre de situation ? » Nous, ici, on est livré à nous-mêmes. Comment nous devons agir ? Je me sens pris au piège. Je ne peux pas aller où que ce soit. C’est comme si tu te sentais en prison. C’est dur de garder son calme.
Témoignage recueilli par RFI, Dyn étudiant Congolais de Brazzaville
Rentrer chez moi et me sentir en sécurité, parce que, clairement je ne sais pas, et je pense que personne ne sait, jusqu’où ils sont prêts à aller avec ce problème-là. Aujourd’hui, on peut dire qu’on ne touchera pas à la population, mais demain, qui sait ? Personne ne sait