Le droit régit l’ensemble de notre société. Grâce à cette place de choix dans notre quotidien, les étudiants peuvent envisager une multitude de parcours. Se diriger vers un niveau bac+5 permet d’acquérir des compétences en accord avec les réalités du marché. Alors on vous dit tout ce qu’il faut savoir sur le Master en droit.
Le Master est un diplôme de niveau bac+5. Attention à bien faire la différence entre les appellations, pas toutes protégées et donc utilisées parfois n’importe comment !
Master en droit : école ou université ?
Si vous optez pour l’université, vous allez préparer un Master universitaire, reconnu par l’Etat, qui valide 5 années d’études après le bac. L’intitulé exact est Diplôme National de Master (DNM). Seules les universités sont autorisées à le délivrer. Un Master est composé de 2 années : M1 + M2.
Il existe deux types de Masters : le Master recherche menant vers le Doctorat (bac+8) et le Master professionnel
qui, comme son nom l’indique est axé sur le monde de l’entreprise. Les
Masters universitaires sont enregistrés de droit au Registre National de
la Certification Professionnelle (RNCP).
Si vous optez pour une école (commerce, ingénieurs, architectures, communication…) vous pourrez y préparer soit :
une
formation ayant le grade Master. À la différence du Diplôme National de
Master, le grade Master est un titre conféré par l’État à une formation
diplômante de niveau Bac+5 et l’enregistrement au RNCP n’est pas automatique ;
un master ou un master spécialisé. Il s’agira d’un label de l’école en question, reconnu seulement par l’établissement ;
un mastère. Là aussi c’est un label « maison » délivré par des école. Il ne fait donc l’objet d’aucune accréditation par l’Etat.
Pour tout savoir sur les Masters et formations Bac+5, rendez-vous aux Salons Studyrama des Masters, MS & MBA !
Droit : des formations pour répondre à toutes les envies
Le Master en droit se prépare en 2 ans, dans une université. A la différence de quasiment tous les autres Masters, la 1re année généraliste permettant d’acquérir les bases n’est pas systématique. Certains masters proposent une spécialisation organisée sur 2 ans. Dans ce cas, la réflexion sur le projet professionnel doit être amorcée en dernière année de licence. Si celui-ci n’est pas encore totalement défini, mieux vaut ne pas se spécialiser trop tôt. Il n’y a pas de règle. L’objectif étant de construire un projet d’études cohérent.
Droit international, droit privé ou des affaires : spécialisez-vous dès la 1re année
Les étudiants préparant un Master en droit étant quasi exclusivement issus de filières droit, cette 1re année comprend le plus souvent un tronc commun reposant sur des matières obligatoires considérées comme fondamentales
(droit des sociétés, droit administratif, droit civil, droit fiscal de
l’entreprise, fiscalité des particuliers, financement des
entreprises…) et l’enseignement de matières qui seront au centre du
programme de Master 2.
Un stage est souvent proposé mais pas toujours obligatoire. Des universités ont choisi de mettre l’alternance à l’honneur dès cette année. C’est le cas de l’université de Catholique de Lille. L’université Savoie Mont-Blanc offre elle aux étudiants inscrits en Master droit privé d’effectuer cette année dans une université nord-américaine partenaire.
Une 2e année pour cibler les enseignements
Renseignez-vous bien, il existe des dizaines de Masters, chacun comptant à son tour des spécialités.
Certains sont si prestigieux que leur intitulé suffit à les reconnaître, c’est le cas du Master 214, droit des affaires de Paris Dauphine.
Les régions comptent aussi des formations très appréciées des
recruteurs. Les étudiants souhaitant évoluer dans le domaine de la
santé, pourront rejoindre l’université Jean Monnet à Saint-Etienne et
son Master droit des affaires appliqué au monde de la santé. Une formation professionnalisante unique en France.
Nombreux sont les Masters permettant d’acquérir une double compétence. Aix-Marseille, Nice Sophia Antipolis, Jean-Moulin Lyon 3 et Toulouse Capitole via le Master administration et liquidation des entreprises en difficulté, offrent une double compétence, droit et gestion. Un accord avec une université étrangère est toujours un plus.
Le parcours droit comparé – EUCOR, préparé à l’université de Strasbourg est une formation tri-nationale axée sur les droits suisse, allemand et français. Certains programmes ont quant à eux noué des partenariats avec des écoles de commerce, comme Paris 1 avec HEC, pour son Master droit des affaires et fiscalité.
Pour répondre au mieux aux besoins des entreprises, les spécialités évoluent. Le Master propriété intellectuelle et droit des nouvelles technologies en est un bel exemple. Il est notamment présent à l’université Grenoble Alpes. L’université de Montpellier a elle mis en place une spécialisation droit et gestion de l’environnement et du développement durable.
Quant au DJCE (diplôme de juriste-conseil d’entreprise) il est préparé en parallèle du M2 droit des affaires, dans 11 universités.
Quelles modalités d’admission ?
La formation est sélective. Il ne suffit pas de détenir une licence en droit pour être admis. Le processus d’admission prend en compte le choix d’options en L3, la participation à des stages, la mobilité internationale et le niveau de langue. Le CV et la lettre de motivation exposant le projet personnel et professionnel seront étudiés. Mais, tous les jurys s’accordent sur ce point, les résultats académiques jouent un rôle important dans la pré-sélection, mais c’est surtout la personnalité et la motivation qui font que vous serez admis ou non.
Que faire après un Master en droit ?
Après un Master en droit, il est possible d’envisager une carrière d’enseignant-chercheur en poursuivant vers un doctorat, donc en 3 ans d’études supplémentaires.
Autre choix, entrer dans une école professionnelle dédiée, préparant à des métiers juridiques
(avocat, huissier de justice, magistrat, clerc expert, notaire…). Si
les concours sont accessibles après un Master 1 en droit, il s’avère qu’un master 2 est vivement recommandé.