Quelle est la place de la femme dans l’écosystème digital au Congo ? C’est à cette question que LETUDIANTMAG.CG tente de répondre, au regard du développement de l’écosystème digital Congolais qui bien qu’encore à l’état embryonnaire a besoin d’inclusion et d’encourager la mixité, à l’heure où on parle d’égalité hommes et femmes.
Depuis l’avènement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication en Afrique, de nouveaux métiers ont fait leur apparition, proposant ainsi de nombreux débouchés de carrières pour les jeunes. Si les métiers du numérique attirent plus de jeunes au Congo, fort est de constater que les femmes sont notablement sous représentées dans ces spécialités qui constituent pourtant des métiers d’avenir.
Parmi ces nouveaux métiers du numérique, il y a le community nanagement, le développement d’applications, la cyber sécurité, le cloud computing, la data science, la liste est non exhaustive. Des métiers qui jusqu’ici échappent encore aux femmes Congolaises, si l’on se base sur les différents profils acteurs du numérique au Congo, la plupart masculins.
Si dans les entreprises Congolaises la mixité semble être en marche, l’univers de l’IT connaît quant à lui encore un ralentissement. Cela s’explique principalement par les freins et barrières psychologiques que se mettent les jeunes filles vis-à-vis du monde de la Tech, pourtant, selon l’Union Afrique le « numérique est un secteur très vaste dans lequel chacun peut trouver une opportunité épanouissante que l’on soit femme ou homme ».
Ce manque de profils féminins dans les métiers du numérique poussent depuis plusieurs années certaines femmes à monter au créneau, afin d’inciter d’avantage les Congolaises à s’imposer dans le domaine du numérique ou en mettant en place des actions visant à favoriser l’inclusion des femmes dans les métiers du Digital et de l’IT.
Les femmes Congolaises, notamment les jeunes filles ne doivent pas rester en marge de l’écosystème digital,. Elles doivent saisir les opportunités offertes par le numérique qui constitue un levier d’inclusion professionnelle et sociale. A mon humble avis, je pense que les femmes Congolaises ou les femmes d’une manière générale ont les capacités d’avoir de grandes carrières importantes dans les métiers technologiques au même titre que les hommes. Il faut briser les barrières et surtout les stéréotypes de genre de notre société qui envoient dire que les métiers techniques et technologiques seraient réservés qu’aux hommes et que les femmes se contenteraient des métiers du secteur tertiaire (Banque, Finances, Gestion,..).
Farnéla KINZONZI Consultante en Stratégie Digitales & Directrice de l’Agence de Conseil en Communication & Marketing Digital JE FAIS TA COMS
Des exemples de réussite de femmes congolaises dans le secteur du numérique existent, bien que rares, mais dans la plupart de cas, il s’agit de profils spécialisés dans le secteur de la communication digitale ou leur créativité sont reconnus. Cependant, de nombreux préjugés font que les femmes ne se lancent pas en masse dans les filières du numérique nécessitant directement des aspects techniques, jugeant ces domaines purement masculins.
Parmi des exemples de réussite dans le Digital , on peut citer KRISS BROCHEC, véritable icône du numérique au Congo, KRISS BROCHEC inspire par son parcours et ses réalisations dans le domaine du digital, pourtant rien ne lui laissait présager un avenir dans ce domaine dominé par les hommes.
Sa passion pour le numérique et son désir ardent de renforcer la place des femmes dans le numérique l’a poussée à créer « l’African Digital Academy » et de lancer les « Journées du Numérique Solidaires« . Au sein de l’African Digital Academy, KRISS accompagne et mentore les jeunes filles à développer leur culture numérique et favoriser l’automatisation des jeunes par le numérique dans un monde qui est évolue sans cesse.
L’absence des profils féminins dans le numérique, pose également la question sur le nombre de filles qui choisissent des formations scientifiques et techniques. Malheureusement au Congo les structures étatiques et publiques, ne produisent pas des données statistiques dans différents domaines. Il nous est donc difficile de donner une estimation des filles qui choisissent des parcours techniques au sortir du collège ou du lycée. Toutefois, d’une manière générale, les filles au Congo préfèrent des filières tertiaires ou littéraires.
A l’heure où les autorités Congolaises multiplient les communications et projets visant à faire du Congo un terre de technologie et le développement de structures d’accompagnement de porteurs de projets pour permettre aux startups de se développer, la place de la femme dans l’écosystème du digital au Congo est vivement attendu et souhaité.
Nous souhaitons aussi avoir plusieurs championnes de l’IT et du numérique au Congo, comme il en existe déjà dans d’autres secteurs, tel que la recherche scientifique avec Mme NTOUMI.