L’insertion professionnelle des diplômés de l’université Marien Ngouabi est une véritable question qui se pose et devrait être au coeur des préoccupations de l’administration universitaire et le ministère de l’enseignement supérieur, car on juge la qualité de l’offre formation d’une université par l’insertion professionnelle des diplômés sortis de celle-ci au sein des entreprises soient publiques que privées.
Trouverez-vous un emploi après ses études à l‘Université Marien Ngouabi ? Seuls 1 % des diplômés d’un master ont un job 30 mois plus tard, d’après une extrapolation faite par le Magazine de l’Étudiant Congolais sur base d’une enquête effectuée sur un échantillon d’étudiants congolais diplômés de l’université Marien Ngouabi. Une insertion professionnelle toujours mauvaise par rapport aux diplômés issus des des universités publiques dans certains pays Africains, avec encore il faut le préciser d’importantes variations selon les disciplines.
Il serait judicieux comme cela se passe ailleurs, que le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique diligente une enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’université de Marien Ngouabi et même celle dans les écoles de formation et établissement supérieur privé au Congo.
Cette enquête, permettra d’évaluer, à la fois la qualité d’enseignement à l’université Marien Ngouabi, les programmes de formation si ceux-ci sont adaptés aux demandes du marché de l’emploi. A ce jour, mise à part quelque études indépendantes menées par la société civile et quelques médias locaux, aucune statistique officielle existe sur la question.
LETUDIANTMAG.CG se fiant à son étude auprès d’un échantillon d’étudiants congolais diplômés, nous affirmons qu’une immense majorité des diplômés de Marien Ngouabi, n’ont pas un emploi au sortir de leurs études universitaires de Marien Ngouabi.
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Les sciences de la santé en tête
Des variations existent entre secteurs disciplinaires : si seuls 1 % des diplômés ont trouvé un emploi après un bac+5 en sciences économiques-gestion-sciences de l’éducation-sciences de l’éducation physique et sportive, ils sont 15 % pour les sciences-techniques pour l’ingénieur et 90% en sciences de la santé. La différence est plus marquée encore concernant la qualité de l’emploi occupé, avec 95 % des diplômés des sciences et techniques pour l’ingénieur et sciences de la santé dans la catégorie « cadres et professions intermédiaires »
Mobilité : plus de la moitié des diplômés ne changent pas de ville ou département
La mobilité géographique des diplômés de l’université Marien Ngouabi reste moins importante : dans 70 % des cas, leur emploi se situe à Brazzaville dans le département de leur université. Ceux qui changent de département et de ville, sont plus intéressés par les secteurs pétrolier et minier, car la grandes majorité d’entreprises d’extraction minière se trouve dans les autres départements.
Le secteur privé et le secteur public restent coude à coude en terme de débouché à la sortie de l’université, car cela varie du type de formation et du diplôme obtenu : plus de 6 diplômés sur 10 s’insèrent au secteur privé, quand 2 rejoignent la fonction publique et 1 travaille dans une ONG ou un organisme international. En revanche, certains cursus mènent plus fortement au secteur public : plus de 90 % des diplômés en sciences de la santé ,en administration et magistrature ou encore en droit et en sciences l’ont intégré.