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Francine Ntoumi, combattante pour la science au Congo en Afrique

par La rédaction
francine NTOUMI

Francine Ntoumi, biologiste moléculaire de formation, engagée dès le début de sa carrière dans la lutte contre le paludisme, présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale, se bat au quotidien sur le terrain et à l’international pour le développement de la recherche scientifique en santé au Congo-Brazzaville et sur le continent africain.


Parasitologue spécialisée dans le paludisme, Francine NTOUMI est la première femme africaine responsable du secrétariat de l’Initiative multilatérale sur le paludisme. Très impliquée dans la recherche sur les maladies infectieuses, ellei a acquis une expérience professionnelle internationale au Gabon, en Allemagne, aux Pays–Bas et en Tanzanie. Depuis dix ans, elle est fortement engagée dans le renforcement des capacités de la recherche clinique en Afrique centrale.

Un parcours préparé depuis son enfance en suivant l’exemple de ses parents

Née en 1961 à Brazzaville en République du Congo, d’un père ingénieur-électricien (l’un des premiers au Congo) et d’une mère infirmière-puéricultrice, elle est l’aînée et seule fille d’une fratrie de cinq enfants et également mère d’un garçon.

Après un cycle primaire et une partie de son collège à Brazzaville au Congo, Francine Ntoumi pose ses valises en France et obtient son BEPC et son baccalauréat au lycée Marie Curie de Sceaux, respectivement en 1975 et 1978.

Elle entame alors des études supérieures et obtient un diplôme d’études approfondies en biologie (1989), puis un doctorat en Sciences de l’université Pierre-et-Marie-Curie (1992). Elle a commencé sa carrière dans la recherche sur le paludisme (immunologie et épidémiologie moléculaire) à l’institut Pasteur de Paris.

Un engagement personnel pour servir et aider son pays, mais aussi l’Afrique

Francine Ntoumi | Institut de France. Grands Prix des Fondations

Après son doctorat, la biologiste s’interroge : « Quelle est la maladie qui tue le plus en ce moment ?  Qu’est-ce qui peut être utile au Congo ? Le paludisme… ». C’est à l’issue de son post-doctorat et de tous ces questionnements, qu’elle intègre l’Institut Pasteur de Paris.

Dans les années 1980, au moment la naissance de l’épidémiologie moléculaire, la chercheuse Congolaise expérimente à l’Institut Pasteur ces nouveaux outils pour étudier l’ADN des souches de paludisme en circulation au Sénégal et mieux comprendre les interactions hôte-parasite. Cet engagement la mènera à être la première africaine responsable du secrétariat de l’Initiative Multilatérale sur le paludisme de 2007 à 2010.

Durant son parcours professionnel, Francine NTOUMI occupe plusieurs postes à responsabilité, notamment celui de Chargée de Recherches  Centre international de recherches médicales de Franceville au Gabon entre 1995-2000, puis de Chef de Laboratoire à l’unité de Recherches Médicales de l’hôpital Albert Schweitzer à Lambaréné au Gabon et enfin à l’Institut de Médecine Tropicale/Faculté de médecine de l’Université de Tübingen, en Allemagne entre 2000 et 2005.

Dans une Europe où les discriminations envers les noirs sont très fortes et continues à persister, il est difficile et rare de trouver ce genre de profil occupé ces postes à hautes responsabilités surtout quand on est une femme de surcroit.

Francine NTOUMI est nommée , Responsable scientifique de l’« European Developing Countries Clinical Trials Partnership » (EDCTP), à La Haye, aux Pays-Bas de 2006-2007 et coordonne le Secrétariat de l’Initiative Multilatérale contre le Paludisme à Dar es Salaam, en Tanzanie de 2007-2010.

Des nominations amplement mérités au regard de son travail

RENCONTRE ENTRE FRANCINE NTOUMI ET BILL GATES - LACONGOLAISE242
Rencontre entre BILL GATES et la Professeur FRANCINE NTOUMI

Première femme africaine responsable du secrétariat de l’Initiative Multilatérale sur le paludisme, Francine Ntoumi est très engagée dans le renforcement des capacités de recherche en santé sur le continent africain. Cet engagement lui a valu la coordination du réseau régional d’Afrique centrale sur la tuberculose, le VIH/SIDA, et le paludisme (CANTAM). Francine Ntoumi est membre de nombreux comités scientifiques internationaux dont le Global Health Scientific Advisory Committee de la fondation Bill et Melinda Gates.

Vice-présidente de l’Académie Africaine des Sciences pour l’Afrique Centrale depuis juin 2020, Présidente de la Fondation Congolaise pour la Recherche Médicale (www.fcrm-congo.com) qu’elle a créée en 2008, enseignante-chercheuse à la Faculté des Sciences et Techniques de l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville depuis 2014. Depuis le 8 février 2021, elle est membre du Conseil scientifique de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Elle a été élue présidente du Conseil scientifique de l’IRD lors de sa session inaugurale tenue les 1er et 2 avril 2021.

Distinctions et prix mérités pour service rendu à la recherche et la science

Professeur Francine Ntoumi de la Faculté des Sciences et Techniques de Brazzaville (Congo)
Prix Christophe Mérieux 2016 a été remis au Professeur Francine Ntoumi de la Faculté des Sciences et Techniques de Brazzaville (Congo) lors d’une cérémonie à l’Institut de France 

La reconnaissance internationale arrive quand Francine Ntoumi publie son premier article dans le magazine Science en 2011 « La fourmi qui a appris à devenir un éléphant », sur le renforcement des capacités pour la recherche en santé dans les pays du sud. En 2012, le prix Kwamé Nkrumah, de l’Union africaine, consacre la reconnaissance de la scientifique par le continent.

Ensuite, distinctions et publications se succèdent, mais les financements se font rares jusqu’en 2016 : Francine Ntoumi reçoit le prix Christophe Mérieux de l’Institut de France, pour ses recherches sur les maladies infectieuses en Afrique centrale, qui permettra la création du Centre de recherches sur les maladies infectieuses Christophe Mérieux, à Brazzaville.

Depuis l’arrivée du Covid, la biologie moléculaire ayant prouvé son utilité pour contrer les maladies infectieuses, la chercheuse a lancé la création d’une plateforme de séquençage transversale, pour tous les pathogènes (VIH, paludisme…).

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