Comment satisfaire les nombreux jeunes congolais qui entrent chaque année sur le marché du travail, rejoignant ceux déjà diplômés toujours en quête d’emplois ? Pour éviter la crise, pouvoirs publics et investisseurs misent sur la création d’entreprises.
Durant les dix prochaines années, le Congo connaîtra une forte croissance de la population en âge de travailler. Les démographes parlent de dividende démographique en Afrique, c’est-à-dire de la baisse mécanique des dépenses consacrées à la population dépendante, libérant des ressources pour le développement économique.
Mais pour profiter de cette opportunité, le Congo comme de nombreux pays Africains, doivent faire face à un immense défi en matière de création d’emplois. Déjà, 60 % des jeunes Africains seraient sans emploi. Au Congo, d’après les chiffres communiqués par la Banque Mondiale, le taux de chômage des jeunes diplômés tournait autour de 10%. Et chaque année, plus de 10 millions de jeunes actifs entreront sur le marché du travail.
L’incapacité des gouvernements et du secteur privé à satisfaire leurs attentes pourrait aussi être une source d’instabilité politique et sociale pour la région et au-delà.
Pour un nombre grandissant de décideurs politiques et de bailleurs de fonds, la promotion de la création d’entreprises apparaît comme une solution pour multiplier les emplois dont le continent a tant besoin.
Au Congo Brazzaville, près d’un jeune sur deux, pensent monter sa propre affaire et en Afrique de façon global, les statistiques parlent de 60% des 18-35 ans pourraient créer leur entreprise.
Financement, absence d’information et administration, principaux obstacles des jeunes entrepreneurs congolais
Si l’entrepreneuriat peine à se développer au Congo, c’est parce que les jeunes porteurs de projets se heurtent à des difficultés considérables : l’absence d’information et de communication de l’administration sur les démarches, les documents à fournir lors de la création de son entreprise. Il y a aussi la difficulté des jeunes porteurs de projets au Congo d’accéder à des financements abordables ainsi qu’à des services d’accompagnement et de conseil, en plus ils sont confrontés à des obstacles administratifs et plus généralement à un manque d’encouragement de la société dans son ensemble
Divin KOUAKOUA, étudiant à la faculté des sciences économiques nous raconte a mésaventure lors sa tentative de création d’entreprise.
Créer son entreprise au Congo, même lorsque l’on a un projet bien ficelé, un business model bien défini et business plan qui tient la route, on se retrouve toujours dans difficultés qui remettent en question notre désir d’entreprendre. Plusieurs jeunes Congolais, sont dans cette démarche de création d’ entreprise, mais soit c’est l’administration qui est le problème, soit les banques ne vous font pas confiance pour vous octroyer un préfinancement.
Divin KOUAKOUA étudiant en licence de la fac des sciences et économiques de l’université Marien Ngouabi
Dans un pays comme le Congo, où le chômage des jeunes est à un niveau important, les autorités devraient se pencher sur cette problématique pour faciliter la création d’entreprise auprès de ces jeunes.