SEMAINE AFRICAINE : À quoi ressemble le bac ailleurs en Afrique ? Organisation, séries…, letudiantmag.cg, le magazine de l’Etudiant Congolais, fait le tour des examens en Afrique
Le Bac en Afrique est un véritable sésame, ouvrant les portes aux études supérieures et à l’Université. Chaque année au Congo Brazzaville, c’est plus de 150.000 candidats qui affrontent les épreuves du baccalauréat général et technique. Un examen qui dure 4 jours, après neuf mois de cours et d’intenses révisions, pour enfin décrocher le diplôme sanctionnant la fin du cycle secondaire.
Depuis qu’il existe, le baccalauréat au Congo, tout comme tout le système éducatif Congolais, n’a subi aucune réforme. Ce qui est pourtant demandé par de nombreux experts de l’éducation et l’ensemble des Congolais, dans la perspective de relever le niveau de l’éducation nationale. Ainsi, s’il advenait aux autorités de façonner un nouveau bac au Congo, ne serait-il pas judicieux en effet, de s’inspirer de ce qui se fait dans d’autres pays Africains en matière d’examen.
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Alors, qu’en est-il du bac chez nos voisins ? comment nos homologues Camerounais, Sénégalais, Béninois ou Marocains passent-ils leur bac?
le bac au Cameroun, les « Bonnes mentions »
Le système scolaire camerounais est bilinguiste. Francophone et Anglophone. Au sein du système francophone, c’est l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC) qui est chargé de l’organisation et du suivi des examens. Pour accéder à l’enseignement supérieur, les élèves camerounais doivent passer deux barrières : le probatoire et le baccalauréat.
Le probatoire qui se fait en classe de première, permet l’accès à la classe de terminale. Il n’a aucun lien avec le baccalauréat et n’influe pas sur l’obtention de celui-ci. Une fois le probatoire obtenu, permettant d’accéder à la terminale, les élèves affrontent alors l’examen du baccalauréat, qui donne accès à l’enseignement supérieur.
La tendance auprès des bacheliers camerounais, est celle de la recherche des « mentions« . Il n’est pas rare d’entendre les heureux candidats s’exprimer en ces mots « J’ai eu mon bac avec mention ! » Les candidats s’expriment ainsi, pour avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 12 au bac. En réalité les mentions au bac camerounais vont de « Passable » à la mention « Excellente« . La mention « Excellente » étant rarissime, il n’y a que deux élèves ayant obtenu cette mention.
L’ organisation du bac au Cameroun en multiples séries, suit celle de la France (avant les dernières réformes des années 1990). Les différents séries sont : Lettres –Philosophie (Latin & Mathématiques), Lettres –Philosophie ( Lvii), Lettres –Philosophie ( Lvii & Lviii), Sciences Économiques et Sociales, Mathématiques Et Sciences Physiques, Mathématiques et Sciences de la Vie et de la Terre, Mathématiques et Technologie, Technologies de l’Information, Action et Communication Administratives, Action Et Communication Commerciales, Comptabilité et Gestion, Fiscalité et Informatique de Gestion, Sciences Économiques et Sociales, Artistique Option Céramique, Artistique Option Peinture, Artistique Option Sculpture, Chimie Industrielle, Fabrication Mécanique, Électronique Electrotechnique, Génie Civil-Option Bâtiment, Génie Civil-Option Bureau d’études, Génie Civil-Option Travaux Publics, Froid Et Climatisation …
le bac au Sénégal, une véritable organisation
Au Sénégal, c’est l’Office du Baccalauréat intégré au sein de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, est chargé de la préparation et de l’organisation de l’examen. En réalité, tout est contrôlé par l‘Inspection Générale de l’Education et de la Formation qui délègue aux inspecteurs généraux les missions, de présidence des jurys d’examen et du choix des sujets.
Au mois de novembre de chaque année, des professeurs sélectionnés par les inspecteurs généraux de l’éducation sont saisis par courrier, pour proposition des sujets d’examen du Bac.
Pour éviter les fuites de sujets, les fraudes, L’Office du baccalauréat Sénégalais, assure la reproduction en fonction du nombre de candidats, généralement connu avant le mois de mars de l’année scolaire. La « division pédagogie« , une instance intégrée au sein de l’Office du Bac, est chargée de la reprographie des sujets, de les mettre dans des mâles scellés, et de les acheminer dans les centres d’examen, quelques jours avant le démarrage des épreuves.
La « division pédagogie » dispose de photocopieuses qui lui permettent de tout reproduire en interne. Une fois dans les centres d’examen, les sujets sont remis au chef de centre qui est le plus souvent le proviseur du lycée.
Les candidats passent plusieurs épreuves qui diffèrent selon qu’ils sont en séries littéraires, scientifiques ou techniques. L’organisation en multiples séries suit celle de la France. Les différentes séries et options du bac au Sénégal : L1 – Option 1a -Langues et Civilisations Anciennes L1a, L1 – Option 1b -Langues et Civilisations Anciennes L1b, L’1 – Option 2 -Langues et Civilisations Modernes L’1, L2 – Sciences Sociales et Humaines, LA – option Arabe – Langues et Sciences Sociales, L-AR – Littérature et Civilisations Arabes, S1 – Mathématiques et Sciences Physiques, S2 – Sciences Expérimentales, S3 – Sciences et Techniques, S4 – Sciences et Technologies de l’Agriculture et de l’Environnement, S5 – Sciences et Technolgie du Produit Agroalimentaire, T1 – Fabrication Mécanique, T2 – Électrotechnique / Électronique, G – Techniques Quantitatives d’Économie et de Gestion, S1A – Sciences Fondamentales – Option Arabe, S2A –Sciences Appliquées – Option Arabe. Les mentions attribuées vont de « passable » à « Très Bien« .
Le Bénin, l’élève-modèle
Le Bénin s’est imposé comme un pays dont la crédibilité de l’examen du baccalauréat est appréciée dans la sous-région ouest-africaine. Cette notoriété a été acquise grâce aux différentes réformes instaurées au fil des années. Le Sénégal pays pourtant très réputé en matière des hautes études en Afrique Subsaharienne Francophone, n’a pas hésité à s’inspirer du Bénin, à lire dans l’article de seneweb Bac en Afrique, le Sénégal à l’école du Bénin.
Lire l’article : le Sénégal à l’école du Bénin
Au Bénin, c’est l’Office du baccalauréat, organisme public placé sous la tutelle du Ministère chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, qui est chargé de l’organisation technique et matérielle de l’examen du baccalauréat en fonction des programmes en vigueur dans les établissements d’Enseignement secondaire général, Technique et Technologique, conformément aux textes régissant le baccalauréat béninois.
Comme dans la plupart des pays francophones, le bac béninois est organisé sur différentes filières : pour l’enseignement général (Séries A1, A2, B, C, D) et pour l’enseignement technique (Séries E, F1, F2, F3, F3, F4, G1, G2, G3), ainsi que la filière Eau et Assainissement. Organiser en deux tours, le bac béninois comprend des épreuves obligatoires et facultatives.
Au Maroc, un système particulier
Quant au Maroc, le baccalauréat clôt le lycée et permet l’accès aux études supérieures et aux facultés. Composé de deux années, la première année est un examen régional qui doit être effectué pour tester les connaissances dans les matières secondaires (l’éducation islamique, l’histoire et la géographie, le français, l’Arabe pour les scientifiques….). Ensuite, en deuxième année, le bachelier passe un examen national portant sur les matières importantes et principales de la filière du candidat. Les notes de cet examen final, constituent la moitié de la moyenne générale du bac, tandis que celles de l’examen régional et celles de l’année scolaire constituent la seconde moitié.
On peut énumérer beaucoup de filières de bac au Maroc, donc on cite les filières suivantes : Sciences de la Vie et de la Terre, Sciences Physiques et Chimiques, Sciences Maths A, Sciences Maths B, Sciences Économiques, Techniques de Gestion et de Comptabilité, Sciences agronomiques, Sciences et Technologies Électriques, Sciences et Technologies Mécaniques, Arts Appliqués, Sciences Humaines, Sciences de la Chariaâ, Sciences de Langue Arabe