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Bac en Afrique : le Congo c’est «Mention médiocre!»

par La rédaction
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De Pointe-Noire, à Ouesso, en passant par Dolisie, Kinkala, et Brazzaville, les mauvais résultats du baccalauréat, hypothèquent l’avenir des jeunes générations, victimes des nombreux problèmes du Congo. De l’installabilité de la région du pool, à la crise politico socio-économique que traverse ce pays d’Afrique Centrale. Résultat en Afrique, le bac du Congo c’est quasi-mention médiocre. Décryptage du Magazine de l’Étudiant Congolais.


« Je suis admis ! j’ai eu le bac !  » « nazui bac !  » « merci seigneur !  » Ces cris de joie et de remerciement, sont ceux des nouveaux bacheliers Congolais qui s’extasient de leur réussite au bac, sésame en Afrique ouvrant les portes aux études supérieures. Cependant, ces résultats sont loin de réjouir l’opinion nationale Congolaise, qui estime que le pourcentage des candidats admis au bac est très bas, soit 30,44% de taux de réussite en 2019 pour le bac général, quitte à remettre en question, le niveau des heureux élus, mais aussi l’offre et la qualité de la formation.

Pour un certain nombre de Congolais, le baccalauréat n’est obtenu que par une « classe favorisée » de la population et les pourcentages donnés par les Ministères des tutelles ne sont en rien révélateurs de la réalité. Les taux de réussite de 30,44% en 2019 affichés par le Ministère de l’Enseignement primaire, Secondaire, Chargé de l’alphabétisation, et 15 % d’admissions et 38 % admissibilités en 2019 pour l’enseignement Technique et Professionnel, sont surestimés par le gouvernement et cachent les manquements dans le système éducatif Congolais. En se basant sur l’analyse des Congolais, peut-on conclure qu’en Afrique le bac du Congo, est médiocre ?

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En réalité , le système éducatif au Congo est délaissé par le gouvernement depuis des années, qui a fait le pari de l’ignorance avec un budget qui n’excède pas les 3% du PIB, inférieur au budget de l’Armée, et encadré par un personnel enseignant insuffisant et de moins en moins qualifié. Or, l’enseignement au Congo a fort besoin d’une réforme radicale reprenant tout du début, car le baccalauréat au Congo n’a pas dépassé un taux de réussite de 50% depuis les années 70-80.

Le système éducatif Congolais, a aussi besoin d’être adapté à la nouvelle donne économique mondiale, où se mêlent révolution numérique et besoin de mains d’œuvres qualifiantes pour tout État qui veut se développer.

En ce sens, en Afrique le bac du Congo, mérite-t-il vraiment la mention « médiocre » ? Quels sont les taux de réussite dans d’autres pays ?

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À titre comparatif, au Cameroun le taux de réussite au baccalauréat en 2019 était de 52,72% supérieur au Congo, sachant que le système éducatif Camerounais oppose deux barrières aux élèves pour obtenir le baccalauréat. Le probatoire un diplôme permettant l’accès à la classe de terminale et l’examen du bac qui se fait une fois en terminale Au Bénin, le taux de réussite du bac en 2019, sur le plan national, avoisinait également les 50, 10%. Il faut rappeler que le bac béninois jouit d’une très bonne réputation dans la sous-région ouest-africaine, une réputation acquise grâce de nombreuses réformes. Au Gabon, ce taux était de 72, 13 % en 2019, 2 fois supérieur au Congo.

Au regard de ce comparatif des taux de réussite du bac dans quelques pays voisins, il est difficile de classer le bac Congolais dans le haut du classement, et peut être validée cette thèse qui affirme que le bac du Congo mérite la mention « médiocre« . A ceci, il faut ajouter les difficultés des étudiants Congolais à l’étranger.

Des résultats d’une enquête que nous avions menée auprès de quelques responsables d’association d’étudiants Congolais à l’étranger, seul un nombre restreint d’étudiants Congolais réussissent leur parcours académique dans les universités publiques à l’étranger. Nombreux sont ceux qui se tournent vers les écoles supérieures privées, réputées êtres moins difficiles, du fait des difficultés qu’ils rencontrent dans certaines disciplines dans le public.

C’est le cas de certains étudiants boursiers, envoyés par l »État Congolais à l’étranger. Pour les pays comme le Bénin, le Sénégal, et le Maroc, la grande majorité des boursiers Congolais, décident de s’inscrire dans les écoles supérieures privées, après leur première année académique dans les universités publiques, où ils ont été inscrits et censés obtenir leurs diplômes.

Tous ces indicateurs, montrent le niveau des bacheliers Congolais à la fin du secondaire, mais aussi la qualité de la formation et des programmes dans le système éducatif Congolais, qui devraient être une sonnette d’alarme aux autorités pour façonner un nouveau bac.

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