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Covid19 Congo : Comment imposer des cours en ligne aux élèves dans un pays où internet est un luxe ?

par La rédaction

La situation sanitaire dans plusieurs pays, liée au coronavirus Covid-19, implique la fermeture des écoles, collèges et lycées et le Congo ne fait pas exception . Une continuité pédagogique avait été mise en place au Congo, uniquement pour les élèves en classe d’examen, afin de maintenir un contact régulier entre les élèves et leurs professeurs. Dans un premier temps, des cours diffusés à la télévision nationale Télé Congo, sur son application mobile, ainsi que la publication de ces cours dans le journal hebdomadaire Les Dépêches de Brazzaville. Ensuite, les responsables de l’enseignement ont décider de mettre en place des cours sur des plateformes en ligne. Comment peut-on imposer des cours en ligne aux élèves dans un pays où internet est un luxe ? Réponses dans notre article.


De Brazzaville à Owando en passant, par Kinkala, Pointe-Noire, et Sibiti, parents et élèves sont parfois livrés à eux-mêmes pour maintenir le rythme des cours, d’études et ne pas connaitre une année scolaire blanche. En ces temps de crise sanitaire, où le gouvernement Congolais, comme de nombreux pays Africains et du reste du monde, avait décidé d’un confinement de la population, se posait alors la question de la continuité pédagogique scolaire et académique.

Pour maintenir cette continuité pédagogique, le Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, Chargé de l’Alphabétisation avait décidé, de la mise en place des cours diffusés en Direct sur la Télévision Nationale Télé Congo, uniquement pour les élèves en classe d’examens (BAC, BEPC, CEPE). Bonne initiative sans doute, mais de nombreuses questions ont commencés à tourmenter les Congolais, parents et élèves. Les autorités ont-ils pensés, aux élèves se trouvant dans les localités reculées, à l’intérieur ? Ceux qui n’ont pas accès à un poste Téléviseur et qui ne captent pas la Télévision Nationale? Qu’en est-il des autres élèves, en classe de passe ? Que deviendront-ils ? Toutes ces questions, sont restées sans réponses à ce jour et aucune communication du Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire.

Tendance du moment, voulant sans doute emboiter le pas aux pays développés, où l’enseignement en ligne et à distance avait été mis en place, le Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire décide d’imposer des cours en ligne aux élèves. Scandale ! Les réactions des Congolais ne tardent pas à surgir, sur les réseaux sociaux. Comment peut-on imposer des cours en ligne et à distance à des élèves, dans un pays où Internet est encore luxe, et n’ont accessible sur toute l’étendue du territoire nationale ? Pensent-ils, que tous les élèves du Congo ont des smartphones, des ordinateurs ? Et puis, internet est très couteux et l’offre de service laisse à désirer, en comparaison aux autres pays.

Deux semaines après ces décisions controversées, des autorités Congolaises en l’occurrence du Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire, les Congolais n’ont satisfaits de la gestion de la crise sanitaire du Covid19, se sont interrogés sur la situation des élèves du lycée technique. Puisque, ce n’était que le Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire qui s’est montré plus impliqué.

La réaction du Ministre de l’Enseignement Technique, ne s’est fait pas attendre. Comme son homologue, sans prise en compte des réalités des Congolais, du manque d’ infrastructure, de l’inaccessibilité d’internet partout au Congo, du coût élevé d’internet, de mauvaise qualité de l’offre de services par les deux plus grand opérateurs de téléphonie mobile, MTN Congo, AIRTEL Congo, le Ministre de l’enseignement Technique et de la formation professionnelle Nick Fylla a décidé de mettre en place des cours en ligne et à distance. Encore une fois, les Congolais n’ont pas apprécier. Pour les Congolais, les autorités se moquent royalement des Congolais, et font semblant de ne pas connaître les réalités.

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En effet, la réalité des Congolais est autre, comparée aux décisions prises par les autorités Congolaises.

  • Le manque d’investissement de l’État Congolais dans les infrastructures

Si il y a une chose que cette crise de Covid19 nous aura apprit, c’est sans doute d’avoir mis à nu, le manque d’investissement des autorités Congolaises dans les infrastructures de base et technologiques. A l’ère du numérique, des sociétés connectés, le Congo a du mal imposé un véritable plan d’investissement pragmatique dans la construction infrastructure technologique, lui permettant de faire face à des situations de crise. Malgré, la pléthore des ministres des Postes et Télécommunications qui se sont succédés, aucune évolution constatée dans l’offre de service de télécommunications. Tous ces ministres n’ont brassés que de l’air, des communications à longueur de journée, des accords signés ici et là, mais dans le concret aucun changement. C’est à se demander, si nous avons les ministres qu’il nous faut, à la place qu’il faut.

A ce jour, Internet est quasi inaccessible sur toute l’étendu du territoire Congolais. Internet est un luxe au Congo. Les coûts de connectivité offerts par les opérateurs de téléphonie mobiles, sont quasiment les plus chers de la sous région. Comment alors pensé, que les élèves Congolais, pourront se connecter sur ces plateformes d’enseignement en ligne et à distance? Il faut aussi ajouter, que ce n’est pas tous les Congolais qui ont accès à un smartphone, une tablette et moins encore un ordinateur.

  • Le déni des autorités de l’enseignement

Mettre en place des systèmes de remplacement de l’enseignement classique, pour maintenir une continuité pédagogique est une bonne chose, mais faudrait-il le faire au détriment des réalités des Congolais. C’est une sorte de déni de la réalité, que les responsables de l’enseignement primaire et secondaire et son homologue de l’enseignement technique ont montrés aux yeux des Congolais, en se basant sur leurs décisions. Bien que nous soyons en 2020, 60 ans après les indépendances, dans un monde ultra-connecté, le Congo ne suit pas la cadence. Une seule université depuis 60 ans, et seul pays de la sous région dans cette situation, un système d’éducation nationale à la dérive nécessitant une réforme, des Congolais du nord au sud, de l’est à l’ouest, n’ayant pas tous accès à internet, couteux mais surtout n’ayant pas accès tous accès aux machines (smartphones, tablettes, ordinateurs). Les autorités doivent revoir la copie, au risque d’avoir des salles notes, par exemple « mauvais élèves »

Pour terminer, le questionnement des Congolais en ces temps de crise, n’en fini plus. Après les questions sur l’enneigement techniques, les Congolais s’interroge sur le sort des étudiants de l’enseignement supérieur et de l’université Marien Ngouabi? Quelles mesurent pour les étudiants? Rappelant que les étudiants Congolais de l’Université Marien Ngouabi, sont déjà confrontés à diverses situations de grèves, ayant causés des retards, et cette situation de crise sanitaire est vue de très mauvais œil par des nombreux étudiants.

Pour l’instant le Ministre de l’enseignement supérieur Congolais, Jean Bruno ITOUA n’a encore fait aucune communication, espérons qu’il prendra les bonnes décisions.

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