Depuis pratiquement 4 semaine à Brazzaville se faire établir son passeport relève d’un parcours de combattant. La grande majorité des demandeurs, des étudiants, inscrits pour la plupart d’entre eux dans des universités à l’étranger ont déjà raté la rentrée et d’entre se sont vus annulés leur acception de pré-inscription. Les autorités locales font état de manque de cartons et assurent que le problème sera résolu dans les brefs délais.
Débout dans les couloirs, assis à même le sol dans le hall de la préfecture qui abrite les services d’immigration, les jeunes étudiants Congolais sont désemparés et ne savent pas à quel saint se vouer pour obtenir le fameux sésame qui leur permettrait de réaliser leur rêve et leur projet d’études. Certains ont payé depuis des semaines la somme 50 000 FCFA, d’autres par contre ont payé des montants plus faramineux autour de 150 000 FCFA, mais ils ne voient toujours pas la couleur de leur passeport.
Des projets d’études et de l’argent jeter à l’eau
Face au tollé que cette situation à provoquer, les autorités Congolaises se devaient de réagir pour apaiser et calmer les esprits. Il faut le dire, les étudiants ne sont pas les seuls concernés par la crise de la délivrance du passeport, mais par contre il sont les plus impactés. Certains d’entre eux ont reçu des annulations de pré-inscription, faute d’être arrivés avant les délais fixés par les services de scolarité des différentes universités pour finaliser leur inscription administrative.
Il sied aussi de rappeler que parmi les étudiants admis dans les universités à l’étranger, certains y ont engagés des frais pour le logement, les réservations d’hôtels, ou plus inquiétant, d’autres ont engagés près de 50 % de frais de scolarité dans des universités et écoles privées qui bien évidement ne seront jamais remboursés.
C’est une triste situation pour l’image de notre pays, réagis de nombreux Congolais et parents d’étudiants se trouvant dans cette situation. On ne pourrait concevoir que des dirigeants aient décidés de jeter à l’eau l’avenir de ces jeunes qui veulent juste acquérir du savoir et des compétences.
Le premier ministre se veut rassurant
Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a assuré le week-end dernier que le problème était en passe d’être réglé. « Les éléments de blocage qui ont retardé la production massive des passeports ont été levés. La question va trouver une solution dans les meilleurs délais », a-t-il assuré.
Les étudiants qui ont engagé des frais pour leurs études à l’étranger espèrent que le gouvernement tiendra ses engagements.
Nous espérons que les dirigeants entendront les cris de ces étudiants désespérés.